L’ancien international français Djibril Cissé a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende pour abus de biens sociaux et omission d’écriture comptable par le tribunal correctionnel de Bastia.
Le verdict est tombé ce mercredi 13 novembre pour Djibril Cissé. L’ex-attaquant de l’équipe de France a été reconnu coupable d’abus de biens sociaux et d’omission d’écriture comptable par la justice corse.
Une condamnation plus clémente que les réquisitions
Le tribunal a prononcé une peine de 8 mois de prison avec sursis, assortie d’une amende de 20 000 euros. Cette sanction est moins lourde que les réquisitions du procureur, qui avait demandé un an de prison avec sursis et 100 000 euros d’amende lors de l’audience du 11 septembre dernier.Djibril Cissé écope également d’une peine complémentaire de privation du droit d’éligibilité pendant 3 ans. En revanche, il a été relaxé des accusations de fraude fiscale et de blanchiment de fraude fiscale.
Des transferts d’argent suspects
L’affaire concerne la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) de l’ancien footballeur, domiciliée en Haute-Corse. Alors que l’entreprise a été placée en liquidation judiciaire en 2020, son compte courant présentait un solde débiteur de 550 000 euros.La justice reprochait à Djibril Cissé d’avoir transféré cet argent sur ses comptes personnels, constituant ainsi un abus de biens sociaux. De plus, cette somme n’aurait pas été déclarée à l’administration fiscale.
Djibril Cissé se défend
L’avocat de Djibril Cissé, Me Malcolm Mouldaïa, a expliqué que la société servait à gérer les revenus liés à l’image de son client après sa reconversion comme DJ et consultant TV. Il a pointé du doigt une mauvaise gestion du dossier par le cabinet comptable.De son côté, l’ancien joueur s’est félicité d’avoir été relaxé des accusations de fraude fiscale : « J’ai toujours dit que je n’avais pas fraudé le fisc et la justice m’a donné raison », a-t-il déclaré.L’avocat a indiqué qu’il n’y aurait pas d’appel du jugement. En revanche, une procédure a été lancée contre le cabinet comptable devant le tribunal de commerce de Nanterre pour « défaut d’information et manquement contractuel ».