L’influenceuse et ancienne candidate de téléréalité Milla Jasmine fait l’objet d’une injonction de la DGCCRF pour ne pas avoir indiqué le caractère promotionnel de certains de ses contenus sur les réseaux sociaux.
DES PUBLICATIONS PROMOTIONNELLES NON IDENTIFIÉES
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé des mesures contre l’influenceuse Milla Jasmine, révélant qu’elle n’a pas toujours indiqué le caractère publicitaire de certaines publications diffusées sur ses comptes Instagram, TikTok et Snapchat. Cette omission a été constatée dans le cadre d’une enquête de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) de Paris, qui a mis en évidence que certaines publications, bien que sponsorisées, n’étaient pas signalées comme telles. Selon la DGCCRF, ce manquement peut tromper les abonnés, susceptibles de percevoir ces contenus comme de simples recommandations personnelles, sans lien commercial.
UNE INJONCTION ADMINISTRATIVE POUR METTRE FIN AUX PRATIQUES
En réponse à ces constats, la DGCCRF a émis une injonction administrative à l’encontre de Milla Jasmine et de son entreprise Gold Mind FZE. L’objectif est de faire cesser ces pratiques et d’assurer davantage de transparence dans ses activités promotionnelles. Selon les termes de la décision, l’influenceuse doit désormais indiquer clairement le caractère publicitaire de tout contenu financé par des marques ou des annonceurs, afin de protéger les consommateurs de toute confusion.
UN CONTEXTE DE RÉGULATION ACCRUE DU MARKETING D’INFLUENCE
L’affaire de Milla Jasmine intervient alors que le secteur de l’influence est de plus en plus réglementé. En juin 2023, le Parlement français a adopté une loi visant à encadrer les pratiques des influenceurs, dans le but de limiter les abus et d’imposer des normes de transparence. Dans ce cadre, la DGCCRF a intensifié ses contrôles, révélant que près de la moitié des 310 influenceurs audités entre 2022 et 2023 présentaient des anomalies, allant du défaut de signalisation des partenariats à des pratiques publicitaires non conformes.
DES SANCTIONS GRADUÉES SELON LA GRAVITÉ DES INFRACTIONS
Pour faire respecter les règles, la DGCCRF applique des sanctions adaptées à la gravité des infractions constatées. Dans les cas les moins graves, des avertissements sont adressés, mais les infractions répétées ou graves peuvent conduire à des injonctions de mise en conformité, voire des sanctions pénales. Concernant Milla Jasmine, l’injonction administrative a pour objectif de corriger rapidement ses pratiques commerciales, jugées trompeuses.