Denise Holstein, l’une des dernières survivantes françaises du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, s’est éteinte ce samedi à son domicile d’Antibes. Elle avait 97 ans.
UNE VIE MARQUÉE PAR L’HISTOIRE
Originaire de Rouen (Seine-Maritime), Denise Holstein avait été arrêtée avec ses parents en janvier 1943, comme de nombreux Juifs de la région, dans le cadre des rafles organisées par les autorités nazies. Elle avait été internée au camp de Drancy avant d’être déportée quelques mois plus tard à Auschwitz-Birkenau, où ses parents périrent. Elle-même avait survécu dans des conditions terribles jusqu’à la libération du camp en janvier 1945.
Dans un entretien au Parisien en 2022, elle confiait : « J’étais allongée, couverte de poux, c’était effroyable, mais quand on a entendu les bombardements, j’ai réussi à aller jusqu’aux soldats alliés qui arrivaient. C’était une question d’heures pour moi, j’étais mourante. »
UNE MÉMOIRE TRANSMISE AUX JEUNES GÉNÉRATIONS
Après la guerre, Denise Holstein avait consacré une partie de sa vie à témoigner de l’horreur des camps nazis. Elle intervenait dans les collèges et lycées, partageant avec les élèves l’histoire de la Shoah et l’importance de préserver la mémoire collective. Au fil des années, son témoignage est devenu une source précieuse pour comprendre l’impact humain de la Seconde Guerre mondiale.
Jean-Paul Krivine, journaliste et membre de sa famille, a écrit sur le réseau social X : « Denise nous a quittés aujourd’hui à l’âge de 97 ans. C’était une des dernières rescapées d’Auschwitz en France. Une personne lumineuse et souriante, malgré son histoire et une vie pas toujours facile. »
UN HOMMAGE À UNE FIGURE DE RÉSILIENCE
Denise Holstein était une femme d’exception dont le courage et la résilience ont marqué ceux qui ont croisé son chemin. Ses obsèques auront lieu le mercredi 20 novembre à Antibes, où elle résidait.